mai 68
Caroline est née en 1890 ; Mamette on ne sais pas, immortelle, un peu sorcière, elle enlève le feu et ramasse les d'orties pour diverses soupes et potions. Ces deux là ont vécu deux guerres, ont connu les rationnements, les morts pour la patrie et pour rien. Elles espèrent bien que leur De Gaule va encore une fois sauver la France de ce tohu-bohu. Il faut surveiller les gosses qui galopent partout dans les champs, ces "putan de mainatges", ils ne vont plus à l'école.
L'étudiante en philosophie raconte que les manifestants en rangs serrés devant les CRS scandent : " Che,..Che,..Che,..Guevarra !" Le marché noir bât son plein, on stocke du pain, du sucre, de la farine, du tabac gris. Du coup même les jeunes prennent le droit de fumer. De toute façon "il est interdit d'interdire". Caroline, qui fût pourtant sufragette, regarde d'un mauvais oeil les filles arborer le blue jean. La Mamette, elle, porte encore des culottes trouées et pissent debout depuis toujours. "Mas que son aquestes putan de manaitges, me farem torna borrique"
(mais où sont ces salles gosses, ils vont me faire tourner bourrique)
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