balade

Celui ci est certainement un centre cosmique, enraciné dans la terre, fouetté par les vents, surplombant le fleuve, craquelé par le soleil. Ses déchirures et ses blessures le rendent majestueux, attrayant pour les clochards célestes et les manouches, les amoureux, les philosophes, les mômes et les anciens, les sans papier, les égarés, les fêtards et les dévots.
La note juste pour l'homo sapiens c'est de pisser au bon endroit, juste à côté dans le fourré, il en est de même pour le canidé. La note juste c'est de graver "amour, anarchie", "à Stella pour la vie". La note juste c'est de laisser dégouliner un peu de bière de ses joues jusqu' aux rides du bois.
Le magicien pique un roupillon, il a tendu un hamac entre deux arbres pour être à l'ombre. Le magicien n'a pas de nom, ni de papiers. Il s'est enfui de l'hôpital psychiatrique à 14 ans. Voilà 4 ans qu'il vit dehors. Il connait quelques tours de cartes et t'embrouille avec des cordelettes. Il partage ses errances avec un chaton miniature.
La dame aux chats vient lui amener un peu de ronron, elle nourrit tous les félins du coin, une tournée tous les matins à l'heure du facteur.
Ben, Clo et Zou rappliquent les bras chargés de pitance. Ils ont plongés dans les poubelles du supermaché voisin, la récolte est luxuriante.
Byzance c'est jour de ripaille sur le banc.