La crue historique remonte à 1875 : la garonne dépassait de plus de 8 mètres l'étiage.

Citation (Grande inondation, in La Dépêche du Midi, jeudi 24 juin 1875, 6e année, n°1558, ADHG 4 MI 14 - R19)
La Garonne charrie des pièces de bois, des instruments aratoires, des meules de paille et de foin, des arbres verts arrachés par le courant. De temps à autre, navrant spectacle, on voit flotter sur l'eau, une commode, des chaises, des bois de lit, des édredons, des tables de nuit, qui prouvent qu'au loin des maisons ont été envahies, désertées, entraînées peut-être.
Dans la rue des Amidonniers, l'eau venant de l'Embouchure, croît de minute en minute. Les fourgons de l'artillerie déménagent les marchandises de l'usine Manuel. Les chevaux ont de l'eau jusqu'au poitrail.

Toute la plaine de Muret est inondée. A Cazères, on ne circule dans la ville basse qu'en bateaux, et le sauvetage s'opère par les fenêtres des maisons.
L'eau a envahi la route de Muret ; on craint que les bâtardeaux, dont on achève la construction, ne soient enlevés à la première atteinte ; et l'eau y arrive déjà. Sur cette route, des maisons s'effondrent. Sous nos yeux, dans l'espace d'une demi-heure, deux se sont écroulées, trois venaient de s'écrouler un instant auparavant. Il nous a été impossible de constater, s'il y avait ou non, des victimes

A propos des inondations, on a fait une observation intéressante, c'est qu'elles paraissent arriver périodiquement, à vingt années d'intervalle. A Toulouse, depuis le commencement du siècle, elles se sont produites aux époques suivantes : 1815 - 1835 - 1855 - 1875. On se rappelle que celle de 1855 emporta, comme celle d'aujourd'hui, le pont Saint-Pierre, mais elle fut loin d'être aussi forte.

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